L’industrie pharmaceutique de contrefaçon est florissante en Afrique, notamment au Niger, en Guinée équatoriale, au Togo et en Côte d’Ivoire, où les autorités se battent afin de mettre fin aux activités du Syndicat national du crime (organisation criminelle multi-ethnique), opérant avec des connexions internationales.
Ce phénomène constitue un handicap pour l’économie des pays et un véritable danger public. Ce trafic se nourrit essentiellement de la pauvreté des acheteurs et de la faiblesse du système de santé.
En 2012, en Guinée équatoriale, plus de 120 enfants ont été tués par un lot de sirop de dentition qui contenait du tétraéthylène glycol, un ingrédient présent dans le liquide de frein et l’antigel, et un solvant industriel. L’affaire était très importante parce que les condamnations pour vente ou fabrication de faux médicaments restent rares en Guinée équatoriale. Elle a fait la ‘une’ des journaux.
Près de quatre tonnes de médicaments vétérinaires contrefaits détruits à Kara. Les agents du service vétérinaire ont procédé à l’incinération (technique de transformation par l’action du feu) de quatre tonnes de faux produits vétérinaires. C’était ce lundi 20 juillet 2020 dans la ville de Kara, le village natal de l’ancien président Gnassingbé Eyadéma, au centre du pays kabiyè près de la localité de Pya.
La traque des vendeurs de médicaments contrefaits a été encouragée notamment par l’exécution du Projet de lutte contre la fièvre charbonneuse (ou Anthrax). À noter qu’il est financé par l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine).
Quoiqu’il impacte négativement la santé des Hommes et des animaux, le trafic des faux médicaments (ou des médicaments contrefaits) vétérinaires connaît une ampleur inquiétante ces cinq dernières années. L’absence de contrôle réglementaire est l’une des raisons pour lesquelles le continent africain est si attrayant pour les criminels qui se livrent à la fabrication et au trafic de faux médicaments. C’est un très, très grand commerce…